L’Expression: Sidi Bemol allume le feu dans l’Ahaggar

 

l'Expression du 23/12/2014
l’Expression du 23/12/2014

Il n’est pas aisé de décrire l’ambiance festive explosive qui a régné lors de la deuxième soirée du Festival.

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Sidi Bemol fait un tabac et allume le feu au Grand Sud de la capitale de l’Ahaggar. Époustouflant, magique,… il casse la baraque et place, de fait, la barre très haut,…bref, il n’est pas aisé de décrire l’ambiance festive explosive qui a régné lors de la deuxième soirée du Festival culturel national de la chanson et musique amazighes. Toujours humble et charismatique, Sidi Bemol, égal à lui-même, a enchanté son public à Tam, en prenant beaucoup de plaisir sur scène. Réputé pour être une véritable bête de scène, Cheikh Sidi Bemol, CSB par abréviation, l’a tout simplement confirmé dimanche soir à l’esplanade de la mythique place du 1er-Novembre, au centre-ville de la capitale de l’Ahaggar.
Près de deux heures durant et sans relâche, CSB s’est démené comme un fou, pour rendre la monnaie de sa pièce à un public venu en masse et en parfaite communion avec l’auteur de El Bandi, dans un extraordinaire rapport, au point de remonter sur scène après ses «au revoirs» déclarés, pour répondre à la sollicitation incessante du nombreux public et fans, en particulier.
Les organisateurs, le commissaire du festival Karim Arib en l’occurrence, ne se sont pas trompés en l’invitant à prendre part à ce festival, dans sa 7e édition. Il a tout simplement hissé le nombreux public au firmament du septième ciel. Il était pratiquement impossible de se tenir assis car il fallait constamment se tenir debout dés l’entame de la première note, pour suivre les rythmes endiablés de CSB. Les déhanchements étaient inévitables. Il a entamé son récital par la fameuse chanson Boudjeghlelou suivie d’une autre dans le style chaoui avant d’interpréter une chanson, en hommage à Slimane Azem, en interprétant sa superbe chanson Aqla-gh di laxar nezzman avant d’enchaîner par Makayen Walou Khir m l’amour, Saadia, A Yemma Yemma… El Bandi entre titres «je ne peux me produire dans le cadre du Festival de la chanson et musique amazighes sans avoir une pensée pour ce grand monsieur, figure emblématique de la culture algérienne en général et kabyle. Il était exilé, vécu, mort et enterré loin de chez lui. Donc c’est ma façon de lui rendre hommage sur scène lui qui était interdit de scène et de radio de son vivant» nous déclare à la fin du spectacle l’auteur de El Bandi avant de remercier les organisateurs et faire un clin d’oeil aux jeunes talents «ce festival est une station importante pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel musical amazigh, dans toutes ses dimensions…à l’intention des jeunes talents, je leur dis tout simplement prenez plaisir, en jouant et en interprétant des morceaux, le reste viendra avec le temps».
Un gala, en somme, de qualité supérieure que le nombreux public n’oubliera pas de sitôt. C’est dire que pour son premier passage dans la capitale de l’Ahaggar, Cheikh Sidi Bemol élargit davantage son territoire. Lequel concert a été précédé par le passage de Adel Chaoui et du groupe Tikoubawine, du jeune chanteur targui Azzedine dans le style blues touareg.

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