Khliff MIZIALLAOUA, guitariste

Khliff Miziallaoua
Khliff Miziallaoua
Khliff MIZIALLAOUA joue avec Sidi Bémol depuis 1998

Khliff Miziallaoua est le moteur principal de l’aventure Sidi Bémol. Il a encadré et dirigé l’enregistrement du premier album en 1998 et on lui doit les chorus mémorables de Bnat El Louxe et Wach Eddani. Ce musicien hors pair a grandi dans le rock et la saturation extrême, il suffit de se rappeler Khindjar, son groupe à l’époque où il vivait encore à Alger. Depuis quelques années, après un détour par le jazz, il s’est replongé dans le gnawi et le chaâbi et certains de ses anciens fans ont été surpris de le voir interpréter magistralement, au chant et au mandole, avec istikhbar et tout et tout, un titre aussi difficile que Touba. Plus surprenant encore, ce travailleur acharné a imaginé et confectionné de ses mains une espèce de gros rbab, une sorte de petit violoncelle, bref, un truc qui s’appelle « badengué », dont il joue à la perfection sur le répertoire de Samira Brahmia. (Entre parenthèse, cette artiste à la voix admirable, est aussi Mme Miziallaoua dans le civil, et l’union de Khliff et Samira s’annonce très fertile puisqu’elle a déjà engendré un excellent album, Naïliya, comportant quelques riffs bien percutants comme celui de Ahmed Edjadarmy par exemple, et un joli poupon prénommé Wassil). Incontestablement, Khliff Miziallaoua tient une place de choix dans la nouvelle scène musicale algérienne. Orchestre National de Barbès, Gaâda Diwane de Béchar, Karim Ziad, Khliff multiplie les collaborations et ces groupes aux styles pourtant très différents, apprécient tous le phrasé énergique de ce véritable algerian guitar heroe. Confidence, ce monsieur a aussi quelques compositions comme Boudjadi (écrite pour Thalweg) et Tejra Lahlou (écrite pour Maghreb & Friends je crois), que j’ai eu l’honneur d’écouter, qui sont de véritables perles de musique algérienne à la sauce celtico-jazzistique et qui, hélas, n’ont pas encore été publiées.
Ecrit par Hocine Boukella