Derrière ce pseudonyme, Hocine Boukella, chanteur et guitariste kabyle qui défend des influences orientales et occidentales.
Des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes : une foule bigarrée de plus de cinq mille personnes saute, agite les bras vers le ciel et chante à l’unisson sur une scène de plein air à Alger. C’est l’effet Sidi Bémol : un groupe de « gourbi rock », une musique « de bric et de broc » mêlant mélodies indiennes, blues, rengaines celtiques, chansons berbères… qui fait plusieurs fois le tour du monde en une heure de concert. À sa tête, Hocine Boukella, « Cheikh Sidi Bémol » pour les fans, barbe de trois nuits et cheveux indociles. Un chanteur-guitariste de 57 printemps qui affiche déjà neuf albums au compteur, a tourné avec son groupe à Barcelone, Essaouira, Montréal, mais garde le noyau dur de ses supporters entre l’Algérie et la France.
C’est à Alger que l’artiste est né. Il se remémore « une enfance insouciante » dans une famille étoffée (sept garçons, trois filles) habitant le quartier populaire de Belcourt, où son père travaillait comme directeur d’école. Ses parents avaient quitté la Kabylie pendant la guerre. « J’avais peut-être une sensibilité artistique plus forte du fait de mes origines, estime aujourd’hui Hocine Boukella. Les Kabyles, comme les Bretons par exemple, des peuples dont on a combattu la culture, ont créé par réflexe plus de chants, de textes, pour préserver leur langue, leurs spécificités. »
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